Un présumé cas de viol suscite des réactions dans la commune rurale de Konah, préfecture de Tougué. Selon la présumée victime, l’acte s’est passé la semaine dernière alors qu’elle se rendait à une soirée dansante, avant de croiser trois jeunes dont un de ses ex-copains qu’elle accuse d’abuser d’elle sexuellement. Le maire de la commune rurale de Konah accusé par la présumée victime, dément ce prétendu viol. A appris le correspondant de votre quotidien basé dans la préfecture de Labé.
Joint au téléphone, la présumée victime du viol explique 《nous nous sommes rencontrés et le jeune a garé sa moto et m’as demandé où je vais, je lui ai répondu que je vais à Konah et ensuite il m’a dit que je ne bougeais de là où nous étions qu’à 07 heures du matin, il m’a tordu les mains avant de me donner un coup pied et je suis tombée dans la falaise. Il a ensuite fait appel à deux autres jeunes qui sont venu l’aider à me tirer de là où j’étais et ils m’ont embarqué sur la moto pour m’emmener en brousse, il m’ont attaché la bouche mais avant de finir j’avais déjà crié, c’est ainsi qu’un habitant du village voisin est sorti avec une machette pour venir me secourir, les jeunes ont pris la fuite et moi on m’a conduit au bureau puis au centre de santé où j’ai pris une injection avant de rentrer chez moi. Le lendemain matin, le chef du centre de santé a appelé le maire pour lui dire que j’ai été atteinte par ces jeunes et le maire a à son tour, convoqué mes parents ainsi que les parents de celui qui m’a violé au bureau et il a dit devant tout le monde que j’ai été violée, il a donc dit qu’il va appeler à Tougué centre pour qu’on puisse venir interpeller les auteurs et il nous a dit d’aller au centre de santé pour continuer les traitements. Le lendemain encore les parents de ceux qui m’ont violé ont donner de l’argent au maire lui sommant de ne pas envoyer les jeunes à Tougué, mais je vous confirme que j’ai été violée par un d’entre-eux. Ce celui qui m’a violé est un oncle à la coépouse de ma maman, on est sorti ensemble pendant une semaine mais je l’avais déjà demandé de mettre fin à notre relation, c’est raison pour laquelle il m’a violé. Moi j’ai 15 ans et le jeune est âgé de la vingtaine, le docteur ainsi que le maire, avaient tous reconnu que j’ai été bel et bien violée》, explique la présumée victime sous le sceau de l’anonymat.
Après avoir été accusé par la fille de vouloir étouffer cette affaire de viol, le maire de la commune rurale de Konah n’a pas tardé à réagir démentant ces allégations 《le jeudi dernier, 14 octobre 2021 que les jeunes ont organiser une soirée dansante, et le vendredi matin un garde communal s’est présenté chez moi avec une fille et m’a dit que cette dernière a été bastonner, j’ai demandé à la fille qui l’a bastonner et elle m’a expliqué, je lui ai demandé ce qui serait entre eux et elle m’a dit qu’ils sortent ensemble et elle m’a dit que c’est à cause de ça qu’il l’a frappé, je l’ai également demandé si elle a été sexuellement violée et elle m’a répondu non mais qu’il l’a frappé. Si elle dit qu’elle a été violée mais je dirais non car nous l’avons envoyé à l’hôpital, mais elle a quand même été frappée》, réplique Elhadj Abdoulaye Diallo.
De son côté, Thierno Ousmane Baldé, le chef du centre de santé de Konah qui a d’ailleurs examiné la fille, apporte de précisions《des violences physiques, je peux confirmer car elle a plusieurs contusions, mais dire qu’elle a été violée ça je n’ai pas trouvé ça en elle pendant mon constat. Je ne peux donc pas vous confirmer qu’il y’a eu viol sexuel mais violences physiques, oui. Si elle dit que j’ai contacté le maire pour lui confirmer qu’elle a bien été violée, il s’agit des violences physiques, mais viol sexuel personne ne vous dira que j’ai confirmé ça au maire》, précise t-il.
A noter qu’au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, la présumée victime était encore au centre de santé de Konah. Quand à son présumé violeur, il était dans les mains de la garde communale et ses présumés complices ont tous les deux été libérés par le maire.
Guineeconstat.com Labé THIERNO OUMAR DIALLO
