Si les relations entre les responsables élus et les militants de la société civile ont été hostiles, jeter les bases pour établir des rapports qui reposent sur la
collaboration est souvent la première difficulté à surmonter.
L’établissement d’une confiance mutuelle est le premier pas. Entamer un dialogue pourrait consister simplement à organiser des réunions préliminaires entre des représentants de la société civile et des membres du parlement intéressés à discuter d’idées et de priorités.
Ces réunions préliminaires pouront être des moments de recueillir des renseignements sur des domaines de collaboration possibles.
_ Les priorités pour l’année qui ont été fixées par les commissions parlementaires ?
_Quelle expertise les organisations de la société civile apportent-ils aux parlementaires pour permettre de faire mieux ?
_Les commissions parlementaires envisagent-elles d’entreprendre un encadrement d’activités spécifiques au programme de développement du pays et surtout aux programmes ou
politiques de lutte contre la pauvreté ?
_Pourquoi les organisations de société civile veulent-ils mener des activités de suivi des actions parlementaires ?
Pour vérifier l’exécution ou définir
son impact ?
_Quand les organes législatifs seront-ils en mesure de mettre en pratique les recommandations découlant des conclusions d’un projet de suivi ?
_Les organisations de la société civile qui souhaitent par Quel que soit le cas, il est important de reconnaître le peuple à un droit de regard sur les actions du gouvernement ainsi que le parlement. »
Cela ne peut se faire si un programme à facettes multiples n’est pas établi
à partir desquelles un plan de suivi efficace choisira une seule priorité ou un nombre très limité de points
d’intérêts.
Une fois que les priorités et les différents points de vue auront été discutés, les parties voudront échanger des informations sur les points suivants :
Quelles sont les informations relatives à l’exécution des projets de développement national qui existent déjà (dossiers du gouvernement ou de la société civile) ? participer au suivi des projets de réduction de la
pauvreté participent-ils déjà à d’autres grands projets ?
Les organisations de la société civile qui veulent entreprendre le suivi des initiatives de réduction de la
pauvreté sont-ils affiliés à des partis ou des personnalités politiques ?
LES PRIORITÉS:
L’identification de priorités communes est souvent le moyen le plus efficace pour établir des relations qui
se complètent entre le parlement et la société civile ⁹.
Dans certains cas, une catastrophe
naturelle, une promesse politique ou une couverture médiatique d’un dossier particulier peuvent mettre en
lumière des préoccupations communes aux deux parties comme celui de l’élaboration du budget national comme c’est de ça il s’agit dans mon pays.
Dans d’autres, la nouvelle présidence d’une commission parlementaire a peut-être établi ses priorités pour l’année ou des groupes civiques pourraient
vouloir assurer le suivi des projets spécifiques (VIH/sida, éducation, égalité des sexes, etc.) Si les
parties prenantes n’ont pas vraiment de cause particulière, mais se soucient de l’emploi efficace des ressources nationales de lutte contre la pauvreté, les membres du parlement et de la société civile pourraient décider de mesurer le progrès de l’un des Objectifs des ODD ou de suivre l’une des priorités du DSRP,PNDS etc.
Une fois que les priorités et les différents points de vue auront été discutés, les parties voudront échanger des informations sur les points suivants :
x Quelles sont les informations relatives à l’exécution des projets de développement national qui
existent déjà ?
L’information nécessaire est-elle disponible concrètement (existe-t-il des sources claires auprès desquelles on peut les obtenir) ? Une fois
recueillie, cette information pourra-t-elle être considérée fiable ?
Une prise de conscience des activités prévues par l’autre partie en matière de suivi du PNDS, même
avant que les détails aient été mis au point – permet tant à la société civile, qu’aux partenaires techniques et finaciers , d’éviter une duplication inutile d’efforts et de commencer à identifier
les opportunités qui leur permettront de se compléter dans leurs efforts.
Une société civile dotée de moyen d’action constitue un élément essentiel de tout système démocratique et un
atout en soi.
Cette question est au cœur de la communication intitulée “Les racines de la démocratie et du développement durable : l’engagement de l’Europe avec la société civile dans le domaine des relations extérieures”,qui a été adoptée par la Commission européenne en septembre 2012 et approuvée par les conclusions du Conseil européen en octobre 2012.
La communication plaide en faveur d’une participation accrue de la société civile au processus d’élaboration des politiques et souligne l’importance du rôle des organisations de la société civile (OSC) dans la promotion de la transparence et de la responsabilité au niveau national. Il faut rappeler le rôle de la société civile dans le cadre de l’animation de l’espace public, d’éveil de conscience, d’information de sensibilisation auprès du peuple.
La reconnaissance explicite, dans la communication, du rôle de la société civile en tant qu’acteur indépendant du développement.
La solution est juste auprès de nous mais nous voulons pas admettre.
Mamadou Barry
Analyste politique