Ils étaient nombreux les étudiants de l’école nationale des arts et métiers (ERAM) à descendre dans les rues ce lundi 23 janvier 2023 pour ériger des barricades sur la route de kouremale. Ces jeunes protestaires ont utilisé ces moyens pour se faire entendre par rapport à la situation pitoyable de cette école professionnelle.
Selon ces étudiants frustrés, l’ERAM de siguiri a un manque criard de courant électrique et des formateurs dignes de nom pour son fonctionnement normal.
Rencontré sur place, le président des étudiants de l’ERAM a pointé du doigt la négligence des responsables de cette école professionnelle dans la gestion de la crise.
” Nous sommes vraiment déçus aujourd’hui de nos responsables car ça fait plusieurs années que nous sommes en train de mener des démarches auprès de tous nos responsables mais aucune suite favorable.
Dans notre école, nous avons cinq filières que nous étudions comme la mécanique générale, mécanique auto, électricité générale, électricité bâtiment et froid et climatisation, alors il y’a des filières qui ne peuvent pas être enseigné sans le courant électrique. Nous comptons poursuivre tant que nos revendications ne seront pas satisfaites.” déclare t’il.
De son côté le directeur général de l’ERAM de siguiri Doré luopounan a tenté d’apaiser la tension en ces termes.
” Nous avons franchement des problèmes qui freinent aujourd’hui le fonctionnement normal de notre école professionnelle, mais nous allons nous battre corps et âme pour résoudre les problèmes de l’ERAM. Pour le courant, nous avons déjà entamé la négociation avec l’EDG et d’ici la fin de l’année ce problème prendra fin. S’agissant la situation des formateurs, nous en avons dix comme titulaires et je me suis aussi battu pour avoir au moins cinq contractuels qui d’ailleurs ont commencé à dispenser les cours. En ce qui concerne le manque criard des formateurs, ils n’ont cas savoir que cette crise existe au niveau même du ministère de l’enseignement technique et la formation professionnelle, mais cette crise finira aussi d’un moment à l’autre.” soutient-il.
Aux dernières nouvelles le secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de la préfecture de siguiri était venu dissuader les apprenants de surseoir à toute manifestation pendant cette période d’exception pour laisser les autorités préfectorales agir en faveur de cette école professionnelle pour une sortie de crise de façon définitive.
Depuis siguiri Mamadou Diallo pour Guinéeconstat.com