Depuis plusieurs semaines maintenant, plus rien ne va entre la population de kiko karakoro et les somonos ( pêcheurs traditionnels ) de baladou et djelibakoro autour d’un barbotage.
Selon nos informations, la population de kiko karakoro aurait interdit l’accès aux femmes somonos dans le cadre du barbotage afin de donner du temps aux poissons de se reproduire.
Cette interdiction d’accès aux femmes somonos aurait attisé la colère des époux de ces dernières qui à leur tour auraient pris des dispositions draconiennes contre toute la population de kiko karakoro.
À en croire les témoignages de Mamoudou Keita, l’un des citoyens de kiko karakoro, les somonos auraient décidé à l’unanimité de refuser de faire traverser le fleuve dans leurs pirogues pendant surtout cette saison des pluies alors que le fleuve Niger est en train de se remplir en cette période hivernale, une situation qui a d’ailleurs plongé kiko karakoro dans une crise totale car leur transaction avec les autres localités a été complètement bloquée car la traversée du fleuve Niger pendant ce temps-ci est impossible sans la pirogue.
”Nous sommes aujourd’hui confrontés à un sérieux problème qui fait que nous avons vraiment du mal à dormir et à faire nos activités commerciales. Depuis que nous avons interdit l’accès aux femmes somonos de barboter notre marre, leurs époux respectifs ont décidé de ne plus nous faire traverser le fleuve dans leurs pirogues pourtant nous avons interdit pendant ce temps là le barbotage de notre marre afin de donner du temps aux poissons de se reproduire, ce qui est d’ailleurs normale dans l’intérêt de tous. Donc ça fait pratiquement deux semaines comme ça qu’ils nous ont lancé cette hostilité au vu et au su des autorités locales et préfectorales.” a t’il martèlé.
De leur côté, les principaux concernés ne comptent pas revenir sur leur décision tant qu’on ne laisse pas leurs épouses barboter cette marre.
”Nous avons décidé à l’unanimité de refuser de faire traverser du fleuve les citoyens de kiko karakoro tant qu’ils ne laissent pas nos femmes barboter leur marre. Notre décision reste irrévocable tant qu’on nous laisse pas faire le barbotage de leur marre car c’est dans ça qu’on se nourrit nous aussi comme le dit un adage le mal se paye par le mal et le bien par le bien. ” a laissé entendre le porte parole des somonos de ces deux localités.
Pour l’heure les autorités locales et préfectorales font un silence de cimetière et cette crise est loin de voir le bout du tunnel.
Depuis Siguiri Mamadou Diallo pour Guinéeconstat.com