Si vous ne connaissez pas les difficultés liées à la dégradation très poussée d’une route, il faut faire un tour sur la route N’Zérékoré-Diécké pour constater le calvaire que vivent les usagers de cette voie qui sert de passage de transactions commerciales entre la Guinée et la République sœur du Libéria.
Au beau milieu de la forêt classée de Diécké, les camions sont embourbés dans la boue çà et là paralysant toute circulation. Les motards sont obligés d’emprunter des chemins incroyables pour subvenir à leur besoin.
Rencontrés ce mercredi 20 septembre 2023, passagers et conducteurs d’engins roulants, lancent un cri de cœur au gouvernement de la transition.
« L’état de la route Diécké-N’Zérékoré n’est pas bon du tout. Depuis le mois de Juin jusqu’à maintenant là, c’est la même situation que nous vivons. La route est trop dégradée, impraticable. On a appris qu’on a donné le contrat à une entreprise avec son financement pour le reprofilage de cette route mais on ne comprend rien. La route est complètement impraticable. Comment est-ce possible qu’un contrat déjà financé, peut rester comme ça sans être exécuté et rien ne sort dedans ? je demande à l’Etat de faire en sorte que d’ici la prochaine saison hivernale, que cette voie soit dans un état satisfaisant afin de nous permettre de vaguer à nos préoccupations pour joindre les deux bouts. » Déplore Mamadou Saliou Diallo.
Pour cet autre conducteur de taxi-moto, rien que la souffrance qu’ils consomment en longueur de journée.
« Là où nous sommes, on souffre beaucoup. Nous sommes sur la route 43, c’est insupportable, on souffre, on souffre et ils ne veulent pas arranger la route. Ils ont pris l’argent manger, ils ne veulent pas travailler et puis ils travaillent mal. Monsieur le Président, il faut leur dire de bien faire la route. S’ils le font ça va nous arranger sinon on a vraiment du mal à s’en sortir. » Dénonce Jacques Théa usager de cette route qui mène jusqu’à Ganta au Libéria.
Foromo Pascal Zogbèlèmou est à sa 4ème journée embourbé dans la boue. Il sollicite l’appui de l’Etat.
« Je suis un élève de la terminale mais puisque c’est les vacances, j’ai décidé d’aider les parents en vain, avec l’état de la route rien n’est possible. On est à notre quatrième jour et certains ont même fait déjà une semaine depuis que nous sommes enfoncés dans cette situation pénible dont on ignore encore la fin. C’est ici on passe la journée et la nuit encore. Donc tout ce qu’on demande à l’Etat c’est de prendre en compte nos cris de cœur. » Lance-t-il avec un désespoir.
Face à cette situation, l’entreprise en charge d’exécution du reprofilage de la route N’Zérékoré-Diécké rencontrée sur place, ne s’est pas prêter à notre micro. Cependant, ils ont soutenu en off que c’est l’humidité qui serait à la base de la dégradation très poussée de ces parties puisque c’est au beau milieu de la forêt.
De N’Zérékoré, Béavogui J. Foromo pour Guineeconstat.com