A quelques jours de l’ouverture des classes de l’année scolaire 2023-2024, certains responsables d’établissements scolaires s’inquiettent des situations auxquelles ils sont confrontés. En face de ces difficultés que connaissent plusieurs écoles guinéennes, ils sont rares des chefs des écoles de la ville de N’Zérékoré, qui s’apprêtent à accueillir les apprenants.
Dans une interview accordée à notre reporter à son bureau, la proviseure du lycée Félix Roland Moumié de N’Zérékoré, a fait savoir ses soucis majeurs.
« La priorité c’est d’abord l’assainissement de l’école, le curage des caniveaux et le nettoyage des latrines. On a assez de difficultés liées à l’ouverture des classes parce que généralement les parents d’élèves ne participent pas au nettoyage de l’école. Seuls les responsables de l’établissement et ceux de l’APEAE qui cherchent des gens pour s’occuper de tous ces travaux. C’est l’une des difficultés. Ensuite, il y a plusieurs table-bancs qui sont gâtés, il faut les arranger. Qui va nous aider à faire ? c’est bien sûr le bureau de l’APEAE, même les manques de table-bancs, l’entretien des salles de classes c’est sur lui on compte. Mettre l’établissement dans une cour est l’une des difficultés que nous rencontrons dans la gestion des élèves. Quand les élèves viennent en retard on les renvois et une fois que vous les renvoyez, vous devenez automatiquement leur gardien parce qu’il vous faut les suivre en toute circonstance pour les empêcher de perturber les cours de ceux qui sont dans les normes. On peut rester dans ça de 8h jusqu’à 9h-30. En fin, on a plus de contractuels que de titulaires. » Confit dame Koli Zoumanigui proviseure du l’lycée Félix Roland Moumié de la commune urbaine de N’Zérékoré
Pour remédier à ces insuffisances, dame Koli Zoumanigui plaide auprès des autorités notamment celles du Ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, de leur porter mains fortes.
« Je demande au gouvernement plus particulièrement au Ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation de nous venir en aide afin de combler ces vides. Soit de prendre en charge les contractuels soit de nous fournir des enseignants titulaires. Cette année, j’ai deux enseignants titulaires qui doivent valoir à leurs droits à la retraite, et un autre qui est allé en formation à l’ISEG. Donc 3 professeurs : le professeur de Français, le professeur de Philosophie et le professeur de physique entre-autres doivent nous quitter. Si cela s’ajoute, ça va aggraver notre situation. Voilà en quelque sorte, les crises que nous traversons. C’est pourquoi je lance un appel solennel auprès de l’Etat qu’il prenne la situation des contractuels ou qu’il mite certains enseignants vers les lieux où les besoins se font sentir. » Ajoute-elle
Par ailleurs, la proviseure du lycée de Félix Roland Moumié est revenue sur les mesures entreprises pour une année scolaire réussie.
« Comme mesure, nous avons organisé 2 mois de cours de vacance pour les futurs candidats au bac. Ils étaient là, on les enseignait les matières de leurs spécialités. Ceux qui n’ont pas eu la chance de suivre ça, dès l’ouverture, nous allons mettre en place un suivi pédagogique non seulement auprès des élèves, mais aussi auprès des enseignants. Il faut faire un suivi systématique pour que les élèves et les enseignants puissent prendre les cours au sérieux. » A fait savoir dame Koli Zoumanigui
Plusieurs responsables des établissements scolaires de la ville de N’Zérékoré rencontrés se sont abstenus de nous fournir même une seule information sur leur établissement respectif alors qu’en réalité, aucune activité visible n’est mise en place signifiant la disponibilité de recevoir les élèves le 03 Octobre prochain.
De N’Zérékoré, Béavogui J. Foromo pour Guineeconstat.com