L’explosion du dépôt principal des produits pétroliers de Conakry (Kaloum), dans la nuit du 17 au 18 Décembre 2023, continu de paralyser plusieurs activités à travers le pays. Suite à cette crise, le gouvernement Guinéen, dans un communiqué rendu public sur les ondes des médias de l’Etat le Lundi 08 Janvier, a ordonné un congé exceptionnel aux écoles sur tout le territoire national.
A N’Zérékoré, cette décision du gouvernement a suscité beaucoup d’inquiétudes chez les candidats aux examens nationaux.
Certains candidats rencontrés ce Mercredi 10 Janvier 2024, n’ont pas tardé d’exprimer leurs inquiétudes. Ils sollicitent par ailleurs auprès du gouvernement la reprise rapide des cours.
C’est le cas de Anne Marie Camara élève en terminal Série Scientifique
« La suspension des cours, d’abord ça nous met en retard et puis rester à la maison pour ceux qui ne révisent pas ça baisse le niveau. Ce n’est pas bon quand même. »Déplore Anna Marie Camara.
Selon elle, la suspension des cours qui intervient juste après les congés de Noël, n’est pas une bonne chose. Elle sollicite auprès des autorités de la transition, la reprise normale des cours et l’amélioration du système éducatif.
« Ils doivent faire en sorte qu’on reprenne rapidement les cours et améliorer le système éducatif. C’est bon comme ça, que de rester à la maison à ne rien faire. Ce qui ne marche pas, ils doivent arranger ça pour que ça puisse aller, nous autres on va aller à l’école. On se voit déjà en retard par-rapport à nos programmes parce qu’on a eu un congé pour le noël et quand on rentre encore on voit que les cours sont arrêtés. Si ça continu, comment allons-nous terminer nos programmes ? » S’est-elle inquiétée
Même son de cloche chez Boukary Condé qui souligne que :
« Vous-même vous le savez les cours sont perturbés à cause de cette crise-là et nous, nous sommes des candidats mais on s’efforce pour faire ce qui est mieux pour nous en un mot parce que les cours sont suspendus. Avec les révisions, les moyens de transports encore de se déplacer d’aller à l’école sont des problèmes auxquels nous sommes confrontés. Tout ça-là, ça fatigue mais comme nous sommes des candidats, on ferait tout ce qu’il faut pour se concentrer sur nos programmes. Sinon, en vrai dit, ça ne va pas du tout. » Soutient Boukary Condé élève de la 10ème année.
Pour lui, la suspension des cours n’est pas une solution.
« La crise actuelle, c’est Dieu seul qui sait comment l’accident s’est produit mais du coup ce qui est sûr, ils devraient nous laisser venir à l’école comme d’habitude malgré qu’actuellement les transports sont chers avec les taxi-motards. Ils doivent faire un peu d’efforts pour nous les candidats, les classes intermédiaires oui, mais nous les candidats ça ne sera pas facile si ça continu comme ça. Nous souhaitons que les cours reprennent très rapidement. » Sollicite Condé Boukary élève de la 10ème année.
Interrogé sur cette problématique, le directeur préfectoral de l’éducation de N’Zérékoré, a rassuré que l’organisation des cours de rattrapage est déjà mise en place pour toute la préfecture. Ce pour la bonne marche du système éducatif de sa juridiction.
« D’abord aussitôt que nous avions été informés, nous avons pris toutes les dispositions. Il s’agit d’organiser à notre ceint ici à la DPE, une séance de travail que nous avons déjà faite d’ailleurs depuis hier. Une séance qui nous amené à faire un réaménagement des emplois de temps de la reprise des cours pour organiser des cours de rattrapage. Le 15 va coïncider à deux évènements dans notre système éducatif. Le premier est que de la 1ère année en 6ème année, eux, ils viendront pour les cours parce qu’ils ont fini les compositions du premier trimestre. Maintenant ceux du secondaire, c’est-à-dire du collège au lycée, les dispositions sont déjà prises pour qu’au retour de ces élèves qu’ils puissent affronter les premières épreuves selon l’emploi de temps que nous conçu à leur intention. » A fait savoir Yozilé Kolamou DPE de N’Zérékoré.
La suspension des cours dans les établissements scolaires publics et privés, du 08 au 14 Janvier 2024, sur toute l’étendue du territoire national, annoncée par le gouvernement Guinéen, est motivée par la crise de carburant née de l’explosion du principal dépôt d’hydrocarbures à Conakry dans la nuit du 17 au 18 Décembre 2023.
De N’Zérékoré, JOB Foromo Béavogui pour guineeconstat.com