Loin de leur salle d’audience habituelle, c’est la maison des jeunes de N’zérékoré qui a accueilli le parquet ce mardi au compte des audiences foraines.
Parmi les dossiers inscrits au rôle d’audience, figurait celui de dame Mamie Zogbélémou, poursuivie pour pratique d’excisions, Mamie Zogbélémou a excisé la fille de son frere sans le consentement des parents ni de la fille.
Devant le parquet, l’accusée a reconnu les faits, mais elle a soutenu que cette pratique est coutumière et qu’elle n’était pas informé qu’elle était punie par la loi.
Au terme des débats, le tribunal l’a déclaré coupable des faits de complicité d’excisions qui lui sont rapprochés
<< Le tribunal après en avoir délibéré sur l’action publique et en premier ressort déclare la nommée Mamie Zogbélémou coupable des faits de complicité d’excisions qui lui sont rapprochés. La répression l’a condamne à 6 mois d’emprisonnement et dit qu’il sera sursis à l’exécution de ladite peine. L’action civile condamne Mamie Zogbélémou au paiement d’un franc symbolique au profit de L’Etat et met les frais et dépenses à la charge de l’accusée>> a déclaré Me Ibrahima Camara.

Pour sa part, le substitut du procureur est revenu sur les raisons qui ont conduit à l’arrestation de Dame Mamie Zogbélémou.
<< Nous avons fait intervenir cette dame qui a pris les petites filles sans le consentement de leur père. Elle nous a fait savoir qu’elle est en complicité avec d’autres exciseuses, donc nous avons engagé la procédure, c’est ainsi qu’elle a été placée sous mandat de dépôt. Et aujourd’hui, le tribunal l’a reconnu coupable et elle a été condamnée. C’est elle même qui a reconnu qu’elles pratiquent l’excision dans une forêt sacrée, que cette pratique est coutumière chez elles. Donc qu’elles n’étaient pas informées. Nous avons constaté qu’en plus de l’élément matériel qui est la pratique de l’excision, il ya l’élément moral, donc nous avons estimé que les faits sont établis, donc elle a été condamnée avec sursis>>

Il a terminé par décliner l’objectif recherché dans cette audience. << Objectif est de donner une leçon à tout le monde. Toute personne qui pratique l’excision peut être poursuivi et condamné>> a déclaré Mamadou Hady Diallo Substitut du Procureur du TPI de N’zérékoré.
Il faut rappeler que malgré les efforts de l’inspection régionale de la promotion Féminine de L’enfance et des Personnes Vulnérables, le financement de LUNFPA pour l’organisation de ces audiences, nombreuses sont ces dames qui se livrent toujours à la pratique de l’excision et souvent sans l’accord des principales concernées